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Une exploration du concept d'afropéanisme, c'est-à-dire le mélange culturel et social entre Africains et Européens. L'auteure, qui ne se définit pas comme une Afropéenne, rappelle l'histoire intriquée entre l'Afrique et la France puis insiste sur la nécessité de transformer leurs relations pour une réconciliation et une plus grande acceptation de l'autre.
Léonora Miano est née en 1973 à Douala, au Cameroun. Elle est l'auteur d'une oeuvre importante : Contours du jour qui vient, prix Goncourt des lycéens en 2006, Grand prix littéraire d'Afrique noire en 2011 pour l'ensemble de son oeuvre, La Saison de l'ombre, prix Femina en 2013, le somptueux diptyque Crépuscule du tourment en 2016 et 2017, Rouge impératrice en 2019.
Afropea
Marquée par l'Afrique subsaharienne, la sensibilité de Léonora Miano se distingue de celle des Afropéens, qui sont nés et ont grandi en situation de minorité en Europe.
Ceux qui se sont donné le beau nom d'« Afropéens », par lequel l'Afrique et l'Europe fusionnent, s'ils sont fidèles à cette association plus qu'à leur amertume, peuvent incarner un projet de société fraternel, anti-impérialiste et antiraciste.
C'est cette utopie qu'explore le présent essai, pour aller au-delà de la tentation du rejet qui s'exprime de part et d'autre dans une France en proie aux crispations identitaires.
Tel est l'horizon de la réconciliation : dépasser les rêves de pureté du néo-nationalisme blanc et le surinvestissement par les Afrodes-cendants de la notion de « race noire », abandonner le complexe de supériorité des uns, l'esprit de revanche des autres.
Il est plus aisé d'habiter le territoire connu de la douleur que d'accepter de reconnaître l'autre en soi, mais il faut affirmer son appartenance à la France pour l'amener à se réinventer.
