couverture

Autre langue des femmes

Miano, Léonora

  • Éditeur : Grasset
  • 252 pages
  • ISBN 9782246824633
  • Paru le 22 novembre 2021
  • 34,95 $ *
  • Essais

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Résumé

S'appuyant sur l'histoire, les mythes, les spiritualités et les pratiques sociales des Subsahariennes, l'auteure met en avant le rôle des femmes dans cette partie du monde. Elle montre comment elles ont su inventer leurs propres espaces et régner sur des sociétés patriarcales.

Biographie de l'auteur.e

Léonora Miano est née en 1973 à Douala, au Cameroun. Prix Goncourt des lycéens pour Contours du jour qui vient en 2006, Grand prix littéraire d'Afrique noire en 2011 pour l'ensemble de son oeuvre, prix Femina pour La saison de l'ombre en 2013, elle est l'auteur d'une oeuvre forte d'une vingtaine d'ouvrages de fiction et de non-fiction.

Quatrième de couverture

L'autre langue des femmes

« L' « autre » langue des femmes, c'est la parole qui émerge lorsqu'elles se définissent pour ce qu'elles sont, pas en fonction de ce qui leur est infligé.

Ce langage fut toujours parlé en Afrique, continent qui enfanta des dynasties de « grandes royales », contredisant ainsi la posture victimaire d'un certain activisme occidental.

S'appuyant sur l'histoire, les mythes, spiritualités et pratiques sociales des Subsahariennes, l'auteur nous initie à un riche matrimoine qui révèle la variété des potentialités féminines.

Les femmes impressionnantes dont elle nous conte les aventures régnèrent sur des sociétés patriarcales, donnèrent une terre à leur peuple en exil, firent du plaisir sexuel un droit, s'engagèrent dans les luttes anticoloniales qu'elles financèrent souvent grâce à leur fortune personnelle, furent conscientes de leur valeur en tant qu'individus souverains.

Pourtant, la riche expérience des Africaines subsahariennes reste méconnue. Sans s'identifier à ces femmes ni voir en elles des références, on entend leur prescrire un modèle d'émancipation.

La sororité reste une vue de l'esprit, compte tenu des rapports de domination existant entre femmes. L'histoire a doté les unes d'un pouvoir symbolique, politique et économique dont les autres ne jouissent pas. Cette dissymétrie fondamentale est occultée par la centralité conférée à la question de l'hégémonie masculine, censée définir et fédérer les femmes.

Des rapports entre elles, reproduisant l'association de la cavalière et de la jument, permettent-ils de faire cause commune ? »
L.M.