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Dans cet essai sur la crise politique française, la présidence de N. Sarkozy est abordée comme une révolution conservatrice. Contrairement au chiraquisme qui représentait les républicains conservateurs, la droite de Sarkozy représente une droite réactionnaire remettant en cause certaines valeurs de la République telles que la raison, l'individualisme, la loi, l'unité de la République, la laïcité.
«Face à la disparition de fait de la fonction de Premier ministre, face au réveil des passions identitaires, face aux entorses à la laïcité, face aux projets de discrimination positive, face au fichage des citoyens, face au danger de reprise en main du pouvoir judiciaire et de l'audiovisuel public, des protestations s'élèvent, certes, mais sans se faire entendre. La crise accélère la dépolitisation d'une opinion désorientée au bénéfice des extrêmes. Nous sommes passés de la société de défiance à la société d'indifférence - du sommet à la base, un agrégat inconstitué de "moi" désunis.» Un diagnostic des illusions de la «rupture» que la suite des événements n'a pas démentie. .
