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L’amitié littéraire entre Alain Robbe-Grillet et Roland Barthes a duré vingt-cinq ans. Tout témoigne de leur profonde et mutuelle estime intellectuelle : leur correspondance privée, leurs textes publiés comme les propos qu’ils ont tenus – notamment dans le fameux dialogue qui donne son titre à cet ouvrage. Si Robbe-Grillet disait volontiers n’avoir eu que très peu de véritables amis, il citait toujours, aux côtés de Jérôme Lindon, le nom de Roland Barthes. En 1980, il écrit son « J’aime, je n’aime pas », publié ici pour la première fois, en pensant à son ami. En 1985, il pronostique : « C’est son œuvre d’écrivain qui précisément restera ». Dix ans plus tard, en 1995, il l’imagine en romancier impatient, allègre, s’amusant à récrire, « dans l’euphorie, avec un inépuisable bonheur », Les Souffrances du jeune Werther… Ces textes de Robbe-Grillet sont comme l’écho différé de ceux que Roland Barthes lui a consacré dans ses Essais critiques en 1964.
Alain Robbe-Grillet est né le 18 août 1922 à Brest. Fils d'ingénieur, il entre à l'Institut national agronomique à Paris, dont il sort diplômé ingénieur agronome puis est envoyé au STO à Nuremberg. À son retour en 1945, il est chargé de mission à l'Institut national de la statistique à Paris, puis ingénieur à partir de 1949 à l'Institut des fruits et agrumes coloniaux, au Maroc, en Guinée française, à la Martinique et à la Guadeloupe (1949-51). Il se consacre ensuite à la littérature. Son premier roman, Les Gommes, parait en 1953 aux Éditions de Minuit et Roland Barthes lui consacre un article dans Critique. Se liant d'amitié avec Jérôme Lindon, directeur des éditions de Minuit, il en devient conseiller littéraire entre 1955 et 1985. En 1963 paraît Pour un Nouveau Roman, recueil d'articles de Robbe-Grillet. Il se fait ainsi en quelque sorte le théoricien de ce mouvement littéraire. Il travaille également pour le cinéma, notamment sur le scénario de L'Année dernière à Marienbad, réalisé par Alain Resnais en 1961. De 1972 à 1997, Alain Robbe-Grillet enseigne aux États-Unis et dirige le Centre de sociologie de la littérature à l´université de Bruxelles entre 1980 et 1988. Plus tard, il travaille avec l'Institut mémoires de l'édition contemporaine ouvert en 2003 à Caen, où il dépose ses archives et dont il a fait du directeur son légataire universel. Le 25 mars 2004, il est élu à l'Académie française sans être reçu (il refuse cette tradition qu'il considérait comme dépassée). Alain Robbe-Grillet est mort à Caen dans la nuit du 17 au 18 février 2008.
L’amitié littéraire entre Alain Robbe-Grillet et Roland Barthes a duré vingt-cinq ans. Tout témoigne de leur profonde et mutuelle estime intellectuelle : leur correspondance privée, leurs textes publiés comme les propos qu’ils ont tenus – notamment dans le fameux dialogue qui donne son titre à cet ouvrage. Si Robbe-Grillet disait volontiers n’avoir eu que très peu de véritables amis, il citait toujours, aux côtés de Jérôme Lindon, le nom de Roland Barthes. En 1980, il écrit son « J’aime, je n’aime pas », publié ici pour la première fois, en pensant à son ami. En 1985, il pronostique : « C’est son œuvre d’écrivain qui précisément restera ». Dix ans plus tard, en 1995, il l’imagine en romancier impatient, allègre, s’amusant à récrire, « dans l’euphorie, avec un inépuisable bonheur », Les Souffrances du jeune Werther… Ces textes de Robbe-Grillet sont comme l’écho différé de ceux que Roland Barthes lui a consacré dans ses Essais critiques en 1964.