couverture

Lecteur somnambule : essai (Le)

Lewi, Henri

  • Éditeur : Rocher
  • Collection : Littérature
  • ISBN 9782268061900
  • Paru le 25 septembre 2007
  • 37,50 $ *
  • Essais

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Résumé

Recueil d'articles qui s'échelonnent sur plus de vingt-cinq ans dont la majorité est consacrée à des écrivains juifs. Lecture d'oeuvres diverses, romans, essais et relecture d'un cheminement personnel à travers l'ensemble de ces oeuvres, autour de la question du mal absolu qui suit en Europe la Première et la Seconde Guerre mondiale.

Quatrième de couverture

Le Lecteur somnambule . Essai . Les textes qui composent ce Lecteur somnambule ont été écrits au hasard des lectures dont ils rendent compte depuis vingt-cinq ans ; les derniers reviennent sur un cheminement où paraissent une perplexité qui n'est pas qu'à l'auteur, une sidération.. C'est la même sidération du mal absolu qui suit en Europe la première guerre et la seconde, réunissant écrivains juifs et non juifs, Marguerite Audoux et Kafka, Witold Gombrowicz et Charles Juliet ; réunissant aussi les enfants des victimes et des bourreaux dans le deuil et la confusion.. Comment peut-on faire du mal à son semblable ? Comment comprendre une absence ou une suspension de la sensibilité ? Question originaire à laquelle le XXe siècle donne une extension inouïe.. Et une autre question, ou la même, est celle de la responsabilité. C'est comme si l'entretien improbable de Kafka et du jeune Gustav Janouch se continuait : la Grande Guerre, en industrialisant le meurtre, a ouvert les écluses du chaos, perverti le sens des mots ; le mal navigue sous des pavillons respectables ; mais la conscience morale est toujours là, dit Kafka à Janouch, a toujours été là.. Toute l'oeuvre de Saul Bellow répète la conviction kafkaïenne : les assassins sont conscients de ce qu'ils font, et responsables ; et Jorge Semprun reprenant les intuitions de Fichte : le mal n'est pas un manque, en lui se manifestent la ténèbre impartie à tout homme, la plénitude de la liberté.. Si le livre se termine sur deux récits hassidiques, c'est que la force de la parole y sauve d'une paralysie spirituelle ; c'est celle d'une époque tout entière attachée à expliquer et nier le crime. L'écriture inspirée y affirme sa liberté essentielle, nie toute fascination, serait-ce celle du deuil, rouvre le futur : telles sont les distances fictives du roman, créateur de mythes où le monde retrouve sa nouveauté..