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Henri Bergson s'appuie sur l'intuition du moi qui dure et dévoile l'essence du réel selon une métaphysique de l'intériorité : ne plus rester contemplatif, mais assumer par intuition son advenir dans la durée du monde. Il s'agit ainsi d'analyser l'oeuvre bergsonienne en tenant compte des critiques et de mettre à jour le positionnement métaphysique bergsonien jusqu'à ses conséquences.
La métaphysique bergsonienne de l'intériorité . « Il y a une réalité au moins que nous saisissons tous du dedans, par intuition [...]. C'est notre moi qui dure. » (La pensée et le mouvant, « Introduction à la métaphysique »). Cet ouvrage a pour but de montrer comment Henri Bergson, en s'appuyant sur l'intuition du moi qui dure, dévoile justement l'essence même du réel selon une métaphysique de l'intériorité, en laquelle le sujet philosophant ne peut plus rester simple contemplatif mais doit assumer, par l'acte philosophique de l'intuition, son propre advenir dans la durée du monde.. À l'image de Descartes faisant reposer l'apodicticité sur un ego cogito ponctuel, Henri Bergson propose de fonder la métaphysique à partir de l'épreuve subjective de la durée. Une telle fondation pose problème. Quelle autre réalité que la simple subjectivité psychologique l'intuition serait-elle susceptible de nous révéler ? Comment passer de l'expérience du moi qui dure à celle de la matérialité et, plus généralement, à celle de Paltérité ?. En analysant au plus près l'oeuvre bergsonienne et en tenant compte des grandes critiques qui lui furent adressées, nous tâcherons de mettre à jour le positionnement métaphysique bergsonien et de le porter jusqu'au bout de ses conséquences..
