couverture

Fabrique de l'homme endetté : essai sur la condition néolibérale (La)

Lazzarato, Maurizio

* Les prix de nos produits sont sujets à changements sans préavis.

Résumé

Selon M. Lazzarato, la dette, tant privée que publique, se situe au cœur même du projet néolibéral. A travers la lecture d'un texte méconnu de K. Marx, la relecture de F. Nietzsche, G. Deleuze, F. Guattari ou encore M. Foucault, il démontre que la dette, loin d'être une réalité économique, est une construction politique.

Biographie de l'auteur.e

Sociologue et philosophe, Maurizio Lazzarato vit et travaille à Paris où il poursuit des recherches sur le travail immatériel, l'éclatement du salariat et les mouvements «post-socialistes». Il a notamment écrit Intermittents et Précaires (avec Antonella Corsani) et Expérimentations politiques.

Quatrième de couverture

La dette, tant privée que publique, semble aujourd'hui une préoccupation majeure des «responsables» économiques et politiques. Dans La Fabrique de l'homme endetté, Maurizio Lazzarato montre cependant que, loin d'être une menace pour l'économie capitaliste, elle se situe au coeur même du projet néolibéral.

À travers la lecture d'un texte méconnu de Marx, mais aussi à travers la relecture d'écrits de Nietzsche, Deleuze, Guattari ou encore Foucault, l'auteur démontre que la dette est avant tout une construction politique, et que la relation créancier/débiteur est le rapport social fondamental de nos sociétés.

La dette ne saurait se réduire à un dispositif économique ; c'est également une technique sécuritaire de gouvernement et de contrôle des subjectivités individuelles et collectives, visant à réduire l'incertitude du temps et des comportements des gouvernés.

Nous devenons toujours davantage les débiteurs de l'État, des assurances privées et, plus généralement, des entreprises, et nous sommes incités et contraints, pour honorer nos engagements, à devenir les «entrepreneurs» de nos vies, de notre «capital humain» ; c'est ainsi tout notre horizon matériel, mental et affectif qui se trouve reconfiguré et bouleversé.

Comment sortir de cette situation impossible ? Comment échapper à la condition néolibérale de l'homme endetté ? Si l'on suit Maurizio Lazzarato dans ses analyses, force est de reconnaître qu'il n'y pas d'issue simplement technique, économique ou financière. Il nous faut remettre radicalement en question le rapport social fondamental qui structure le capitalisme : le système de la dette.