couverture

Anthropocène contre l'histoire (L')

Le réchauffement climatique à l'ère du capital

Malm, Andreas

  • Éditeur : la Fabrique
  • ISBN 9782358720953
  • Paru le 15 mai 2017
  • 27,95 $ *
  • Environnement

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Résumé

Partant du concept d'anthropocène, pour illustrer le réchauffement climatique, l'auteur revient sur ses origines, le moment où l'Empire britannique, dans les années 1830, a posé l'avènement de ce qu'il nomme capital fossile, à travers l'utilisation de la machine à vapeur et la combustion de charbon. Il invite ceux qui seront les victimes des catastrophes à venir à se rassembler.

Biographie de l'auteur.e

Andreas Malm est maître de conférences en géographie humaine à l'université de Lund, en Suède. Il est l'auteur de Fossil Capital : The Rise of Steam Power and the Roots of Global Warning (2016).

Quatrième de couverture

Du delta du Nil aux cercles polaires, le constat est effrayant : la Terre se réchauffe dans des proportions qui nous mènent aujourd'hui au seuil de la catastrophe. Le concept d'Anthropocène, s'il a le mérite de nommer le problème, peine à identifier les coupables et s'empêtre dans le récit millénaire d'une humanité pyromane. Or si Ton veut comprendre le réchauffement climatique, ce ne sont pas les archives de « l'espèce humaine » qu'il faut sonder mais celles de l'Empire britannique, pour commencer. On y apprend par exemple que dans les années 1830 la vapeur était, aux mains des capitalistes anglais, un outil redoutable pour discipliner la force de travail et une arme de guerre impérialiste ; on y suit la progression fulgurante de la machine mise au point par James Watt qui supplante en quelques années la force hydraulique - pourtant abondante et moins chère - dans l'industrie textile anglaise. En puisant dans les sources de l'histoire sociale, ce livre raconte l'avènement du « capital fossile », ou comment la combustion ininterrompue de charbon a permis de repousser les limites de l'exploitation et du profit.

Il faut couper la mèche qui brûle avant que l'étincelle n'atteigne la dynamite, écrivait Walter Benjamin dans un fragment célèbre, « Avertisseur d'incendie », où il insistait sur la nécessité d'en finir avec le capitalisme avant qu'il ne s'autodétruise et emporte tout avec lui. Pour Andreas Malm, on ne peut pas mieux dire l'urgence contemporaine de défaire l'économie fossile par des mesures révolutionnaires.