couverture

Eloge du conflit

Benasayag, Miguel

  • Éditeur : La Découverte
  • Collection : Armillaire
  • ISBN 9782707152961
  • Paru le 22 octobre 2007
  • 26,95 $ *

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Résumé

Un essai qui dénonce les illusions de la "tolérance zéro" et de la paix universelle et qui analyse les diverses dimensions du conflit (entre nations, dans la société ou au sein même de l'individu). Selon les auteurs, le refoulement du conflit ne peut conduire qu'à la violence généralisée et l'enjeu actuel est celui de l'assomption du conflit.

Quatrième de couverture

Éloge du conflit . Dans les sociétés occidentales hyperformatées, l'idée même du conflit n'a plus de place. Les conceptions de la vie commune tendent vers l'intolérance à toute opposition. Le minoritaire doit se soumettre à la majorité et, de plus en plus, contestataires et dissidents semblent relever de l'« anormal ». Dans cet essai iconoclaste et bienvenu, Miguel Benasayag et Angélique del Rey explorent les racines et les effets délétères de cette idéologie.. En refoulant les conflits, nos contemporains se laissent envahir par l'idéal de la transparence : toute opacité dans leurs relations devrait être éradiquée, car elle impliquerait l'altérité et, donc, l'ennemi potentiel. Une illusion dangereuse, à laquelle peuvent aussi succomber certains contestataires qui critiquent le système avec ses propres catégories : au lieu de s'affirmer comme des « autres », sujets d'une multiplicité subversive, ils s'en tiennent à revendiquer des droits, confortant l'idée que les « valeurs » de l'idéologie dominante sont nécessairement désirables par tous.. Analysant les différentes dimensions du conflit - entre nations, dans la société ou au sein même de l'individu -, les auteurs mettent à jour les ressorts profonds de la dérive conservatrice des sociétés postmodernes. Ils démontent aussi bien les illusions de la « tolérance zéro » que celles de la « paix universelle » : nier les conflits nés de la multiplicité, ceux dont la reconnaissance fait société, c'est mettre en danger la vie. Le refoulement du conflit ne peut conduire qu'à la violence généralisée, et l'enjeu auquel nous sommes tous confrontés est bien celui de l'assomption du conflit, « père de toutes choses » selon Héraclite..