couverture

Un si fragile vernis d'humanité: Banalité du mal, banalité du bien

Terestchenko, Michel

  • Éditeur : La Découverte
  • Collection : La Découverte poche Sciences humaines et sociales
  • ISBN 9782707153265
  • Paru le 12 novembre 2007
  • 18,95 $ *
  • Philosophie

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Résumé

L'essai montre combien est stérile l'opposition entre tenants de la thèse de l'égoïsme psychologique et défenseurs de l'hypothèse d'un altruisme sacrificiel. Propose de penser les conduites humaines face au mal selon un nouveau paradigme : celui de l'absence ou de la présence de soi.

Biographie de l'auteur.e

Michel Terestchenko, maître de conférences de philosophie à l'université de Reims et à l'IEP d'Aix-en-Provence, est l'auteur de plusieurs ouvrages de philosophie politique (Philosophie politique, 2 vol., Hachette, 1994) et de philosophie morale (Amour et désespoir, Le Seuil, 2000). Il a également publié Les Complaisantes : Jonathan Littell et l'écriture du mal, avec Édouard Husson (éd. F.-G. de Guibert, 2007).

Quatrième de couverture

On a pu espérer, un temps, que les monstruosités de la Seconde Guerre mondiale étaient derrière nous. Définitivement. Or partout, à nouveau, on massacre, on torture, on extermine. Comment comprendre cette facilité des hommes à entrer dans le mal ? Michel Terestchenko rouvre ici le débat, en complétant notamment la démonstration de Hannah Arendt. Héros ou salaud ? C'est toujours une décision initiale, à peine perceptible, qui décide du côté dans lequel, une fois engagé, on se retrouvera in fine.

Mais qu'est-ce qui explique cette décision ? C'est là où l'enquête de M. Terestchenko prend toute son ampleur. Elle montre combien est stérile l'opposition entre tenants de la thèse de l'égoïsme psychologique et défenseurs de l'hypothèse d'un altruisme sacrificiel. Ce n'est pas par «intérêt» que l'on tue ou que l'on torture. Ni par pur altruisme qu'on se refuse à l'abjection.

Les travaux qui analysent les phénomènes de soumission à l'autorité, de conformisme de groupe ou de passivité face à des situations de détresse invitent à comprendre tout autrement les conduites de destructivité. Tirant les conclusions philosophiques de recherches récentes entreprises en psychologie sociale et s'appuyant sur certains exemples historiques particulièrement éclairants, l'auteur propose de penser les conduites humaines face au mal selon un nouveau paradigme : celui de l'absence ou de la présence à soi.