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Des ponts interculturels à la rivière Romaine?

Développement nordique et territorialités innues

Guimond, Laurie

  • Éditeur : PRESSES DE L'UNIVERSITÉ DU QUÉBEC (PUQ)
  • Collection : Géographie contemporaine
  • 154 pages
  • ISBN 9782760551459
  • Paru le 11 juin 2019
  • 25,00 $ *
  • Environnement

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Résumé

Depuis 2009, la rivière Romaine, sur la Côte-Nord, a été transformée en mégacomplexe hydroélectrique par la société d’État Hydro-Québec. Au point culminant des travaux, plus de 2 000 personnes y ont œuvré : ils ont déboisé et construit une route, des campements, quatre barrages et autant de centrales et de réservoirs, pour un coût estimé à 6,5 milliards de dollars. Cet ambitieux projet se situe en plein cœur du Nitassinan, territoire ancestral des Innus, et de la municipalité régionale de comté de Minganie. Si, dans les balbutiements du projet, cette réalité territoriale interculturelle nordique a été reléguée à l’arrière-scène, la réalisation des travaux a ramené les territorialités innues et non autochtones à l’avant-plan.Au-delà des retombées économiques et géopolitiques bien connues et des autres effets multiformes, positifs ou négatifs, qu’il a engendrés, quels sont les legs interculturels du chantier de la Romaine ? S’agit-il d’une occasion pour les membres des différentes communautés innues et minganoises de se rapprocher, celles-ci partageant plusieurs enjeux communs de développement ? Quelle est la place des Innus au sein de ce projet d’envergure ? Comment se décline la vie quotidienne des travailleurs des mégachantiers nordiques d’aujourd’hui ? Quels sens confèrent-ils à la mobilité, au travail et à leur espace social ? Voilà autant de questions explorées dans le présent ouvrage, qui permet une immersion dans l’expérience des artisans du territoire ayant façonné le chantier de la rivière Romaine.Laurie Guimond est professeure au Département de géographie de l’Université du Québec à Montréal. Elle oeuvre à valoriser le rôle essentiel des relations interculturelles dans le développement territorial du Québec du Nord. Ses travaux se penchent aussi sur les mobilités et les migrations nordiques et rurales contemporaines. Les recherches partenariales nord-côtières qu’elle mène depuis 2003 se concentrent en Minganie, en Basse-Côte-Nord et dans le Nitassinan.Alexia Desmeules est conseillère à la Direction des négociations et de la consultation du Secrétariat aux affaires autochtones. Son mémoire de maîtrise en géographie a exploré les effets du chantier hydroélectrique de la Romaine sur les rapports au territoire, tant matérielsqu’idéels, des Innus de la communauté d’Ekuanitshit. Elle collabore également à d’autres projets de recherche interculturelle sur la Côte-Nord.