couverture

Histoire des petits Blancs de la Réunion, XIXe-début XXe siècle : aux confins de l'oubli

Bourquin, Alexandre

  • Éditeur : Karthala
  • Collection : Hommes et sociétés
  • ISBN 9782845866461
  • Paru le 1 mai 2005
  • 51,95 $ *
  • Histoire

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Résumé

Etudie l'histoire des Créoles blancs et pauvres de l'île de la Réunion de 1815 à 1914. Ni ethnie, ni classe sociale, ces petits Blancs représentent une classe intermédiaire, entre les riches colons et les populations noires. Ils sont un révélateur des tensions et des impasses d'une société coloniale née du transfert de populations et fondée sur l'esclavage.

Quatrième de couverture

A lire les guides de voyage, les Petits-Blancs confèrent à La Réunion une originalité unique parmi les îles créoles. De fait, ils n'ont pas cessé d'intriguer les voyageurs et d'attirer la sympathie des Français de métropole, émus par la pauvreté d'une population que ses caractéristiques physiques semblaient programmer pour un destin social plus favorable. Associés spontanément au peuplement des «Hauts», ces versants des montagnes volcaniques qui confèrent à l'intérieur de l'île une beauté sauvage, ils ont été l'objet d'une profusion de discours attendris ou moqueurs. L'existence des Petits-Blancs comme composante de la population réunionnaise a été ainsi promue curiosité locale à ne pas manquer.. Pourtant la réalité de l'existence d'un groupe particulier, désigné par le qualificatif de Petits-Blancs, est aujourd'hui objet de contestations. Des chercheurs se sont interrogés, il y a peu, sur la pertinence d'une appellation qui serait le fruit d'une invention tardive de l'idéologie coloniale pour conférer à La Réunion un label d'origine française. Les Petits-Blancs sont-ils donc l'invention d'un discours colonial soucieux de légitimer le caractère français de l'île et de conforter les liens avec la métropole ?. Face à ces questions légitimes, l'ouvrage d'Alexandre Bourquin constitue une contribution essentielle. Il n'élude aucune difficulté, et d'abord celle de définir et délimiter un groupe humain aux contours indécis. Il montre comment le vocabulaire a longtemps hésité sur le terme à employer pour qualifier une population libre, issue du peuplement européen et très vite métissée, mais attachée à une origine blanche, c'est-à-dire libre, qui la distingue de l'affranchi. Ni ethnie, ni classe sociale, les Petits-Blancs constituent un extraordinaire révélateur des tensions et des impasses d'une société coloniale née du transfert de diverses populations et fondée sur l'esclavage, puis l'engagisme..