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A partir d'une enquête réalisée auprès d'équipes éducatives et de jeunes placés en Institutions publiques de protection de la jeunesse (IPPJ), l'auteur analyse le parcours de ces adolescents jusqu'au placement, le travail de socialisation et d'éducation possible sous la contrainte et la pertinence de l'enfermement.
Les conduites à risque des jeunes inquiètent. Partout, on ne parle plus que de prises de risque, d'augmentation de la délinquance, de pertes de repères, de limites. En Belgique, ces jeunes `en danger', `à risque', `à problème' sont aiguillés de plus en plus tôt vers les IPPJ (Institut de Protection de la Jeunesse). Ces placements (sur ordonnance judiciaire) ont pour but à la fois de punir et d'éduquer le jeune confié à l'institution. Tiraillés entre la répression et la protection, les différents acteurs s'y perdent.. Qu'en est-il exactement de ces jeunes étiquetés de la sorte ? Quelles trajectoires, histoires de vie, histoires sociales les ont menés jusqu'au placement de la dernière chance ? Quel travail de `socialisation' peut être fait sous la contrainte ? Quel est le sens d'enfermer pour éduquer ? Ce placement connoté et stigmatisant est-il une réponse adéquate aux conduites à risque de ces jeunes ? Quelles pratiques mettre en place au coeur de ces ambiguïtés ?. À partir d'un travail d'observation en institution, de réflexion avec les équipes éducatives et de récits de jeunes placés ou l'ayant été, l'auteure tente d'approcher ces interrogations béantes, immenses pour mieux les comprendre et les raconter de l'intérieur. Ces différentes analyses lui ont permis d'esquisser des pistes de réflexion, d'action mais aussi de pointer les non-sens, les questions sans réponses et les aberrations..
