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Dans la situation postmoderne où une grande variété d'oeuvres sont présentées comme de l'art, il semble devenu impossible de défendre la validité d'un jugement esthétique qui invoquerait des critères identifiables de valeur. Cette réflexion du philosophe Yves Michaud développe des thèmes suggérés dans La crise de l'art contemporain, utopie, démocratie et comédie.
Dans notre situation contemporaine où une grande variété d'oeuvres sont présentées comme de l'art, il semble devenu impossible de défendre la validité d'un jugement esthétique qui invoquerait des critères de valeur. D'où l'affirmation cynique ou nostalgique que nous vivons les temps du n'importe quoi: n'importe quoi peut être de l'art, et vaut n'importe quoi.... Ce livre, que l'auteur a voulu court et ramassé, s'efforce de redonner un sens à la notion de critère esthétique tout en tenant compte de cette situation inéliminable de diversité.. On y montre d'abord comment la situation postmoderne révèle la diversité des qualités artistiques. Puis, une série d'analyses, inspirées de Wittgenstein, d'Austin et de Cavell, revient sur la notion de critère esthétique en montrant comment leur pluralité peut être pensée sans tomber ni dans la confusion ni dans la nostalgie. Enfin, la notion de goût se voit redonner un sens à travers une analyse qui ramène, en deçà du romantisme, à l'esthétique du XVIIIe siècle et à Hume.
. Collection dirigée par Yves Michaud
. Éditions Jacqueline Chambon.
