couverture

Journal d'un écrivain en pyjama

Laferrière, Dany

  • Éditeur : MÉMOIRE D'ENCRIER
  • Collection : Chronique
  • 516 pages
  • ISBN 9782897120634
  • Paru le 11 février 2013
  • 24,95 $ *
  • Essais

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Résumé

Après L'art presque perdu de ne rien faire, ce roman des idées, j'ai voulu réfléchir sur la lecture et l'écriture, deux activités qui enchantent mon esprit. J'ai écrit ce livre dans mon lit, entre trois et sept heures du matin. Au moment où la ville s'active, je me rendors. Voici quelques notes griffonnées en pyjama.1. Visez le coeur du lecteur, même si l'on sait que c'est avec sa tête qu'il lit.2. Écrire est d'abord une fête intime.3. Plus vous mettez de choses dans votre livre, moins on sentira votre présence.4. Une journée est parfaite quand on se met subitement à danser avec la chaise sur laquelle on s'était assis pour écrire.5. Les gens veulent toujours savoir d'où viennent toutes ces idées qu'ils voient dans les livres. Ça ne leur est jamais venu à l'esprit qu'elles viennent d'eux, mais sans cette modestie du lecteur il n'y aurait pas de littérature.6. Ouvrez n'importe quel livre de votre bibliothèque, prenez une seule phrase qui vous plaît, et mettez-la telle quelle dans votre livre. Cette opération s'appelle: faire payer les riches.7. Tout les problème vient du fait que l'écrivain soit devenu plus connu que le livre.8. N'espérez pas devenir un écrivain sans vanité, car ceux qui ont tenté le coup sont devenus, au mieux, des mystiques.9. Quand vous cherchez depuis un moment à décrire la pluie qui tombe, essayez:il pleut.10. Les livres ne se font par pas hasard, mais parce qu'il y a des lecteurs qui, du fond de leur chambre, les réclament en silence.

Biographie de l'auteur.e

Écrivain, membre de l’Académie française, Prix Médicis en 2009 pour le roman L’énigme du retour, Dany Laferrière est l’auteur d’une oeuvre remarquable, traduite dans le monde entier.Dany Laferrière, né à Port-au-Prince en Haïti, a passé son enfance à Petit-Goâve avec sa grand-mère Da. Il vit à Montréal. Les vingt-cinq livres qu’il a publiés depuis Comment faire l’amour avec un nègre sans se fatiguer (VLB, 1985) n’en forment qu’un seul. « L’autobiographie américaine» de Dany Laferrière est composée de romans, de livres jeunesse, de chroniques, de poèmes et d’entretiens. Il poursuit avec Tout bouge autour de moi (Mémoire d’encrier/Grasset, 2010), L’Art presque perdu de ne rien faire (Boréal 2011), Chronique de la dérive douce (Boréal/Grasset, 2012), Journal d’un écrivain en pyjama (Mémoire d’encrier/Grasset, 2013), ajoutant d’autres pièces importantes à son oeuvre.

Quatrième de couverture

« Le pyjama est un étrange habit de travail », nous dit Dany Laferrière, qui, après trente années d’écriture, décide de parler à ses lecteurs. Suite de fragments et de scènes où fiction, réflexion, récit, méditations s’alternent. Journal d’un écrivain en pyjama met sous nos yeux l’itinéraire de cet écrivain pour qui la vie est une aventure exaltante, qui se conjugue entre lire et écrire.Dans L’art presque perdu de ne rien faire, la réflexion était sur la rêverie et la philosophie, et le rapport que nous entretenons avec la vitesse, Laferrière commandait de ralentir pour contrer cette espèce d’urgence. Cette réflexion se poursuit autrement dans Journal d’un écrivain en pyjama. L’auteur intervient ni en savant ni en érudit, mais plutôt en écrivain-lecteur, dandy, esthète passionné: Que lisons-nous ? Qu’écrivons- nous ? Et quelles sont les incidences des livres dans notre vie quotidienne ?À propos de conseils d’écriture, Laferrière glisse quelques notes : « Quand vous cherchez depuis un moment à décrire la pluie qui tombe, essayez : il pleut. » La lecture, étant une activité naturelle, Laferrière convoque les écrivains, classiques et contemporains,comme s’il s’agissait de vieux amis qui se seraient retrouvés dans un café.Journal d’un écrivain en pyjama suggère l’idée de l’écrivain amateur, avec cetteodeur printanière et l’enthousiasme des débuts. On lit, on rêve, on écrit. C’est une part essentielle dans la cité. Imaginez un écrivain en pyjama dans cet art de converser…C’est un « dialogue que j’ai appris sur la galerie de ma grand-mère quand elleproposait une tasse de café aux passants. L’encre remplace l’oralité… Je prolonge la manière de ma grand-mère : le café pour Da, et l’encre pour moi. Deux carburants qui irriguent la conversation et le dialogue. Personne ne peut m’empêcher de converseravec Montaigne un lundi matin. On n’a qu’à ouvrir Feuille d’herbe pour que WaltWhitman nous parle. »Journal d’un écrivain en pyjama est un livre magnifique écrit durant la nuit et dont l’esprit irrigue le jour.