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Le décryptage du nouveau terrorisme qui, pour la première fois, a frappé de plein fouet les États-Unis, montre qu'il est inséparable de la mutation du monde et de l'instauration d'un type de pouvoir global plus inhumain que jamais. En effet, la politique économique néo-libérale planétaire menée par la sphère financière, devenue maîtresse du globe, a complètement perverti les immenses promesses humaines de la mondialisation. La misère, l'exclusion de masse et l'humiliation sont la contrepartie de la marchandisation accélérée d'une part croissante des activités humaines. Le fanatisme kamikaze, issu de populations en perdition, ne saurait se dissocier de la financiarisation du monde, de son information en réseaux et de son financement par un "argent sale" intégré au système. Renonçant à prendre en compte ce diagnostic, le leadership néo-libéral, au premier chef les États-Unis, se refuse toujours, malgré quelques faux-semblants, à prendre les mesures connues qui assécheraient le terreau de la barbarie hyperterroriste. René Passet ne se contente pas de démontrer le poids des déséquilibres internationaux dans la montée des violences extrémistes, mais fouille avec pertinence ce système perverti qui permet aux réseaux terroristes d'exploiter ces mêmes circuits financiers. Comment une mondialisation à finalité humaine pourrait parvenir à l'éradiquer, en changeant les racines du pouvoir actuel, c'est le défi politique que propose l'auteur dans cet ouvrage.
