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Graines suspectes

Les aliments transgéniques: une menace pour les moins nantis

De la Perrière, Robert Ali Brac

  • Éditeur : Ecosociété
  • ISBN 9782921561747
  • Paru le 14 octobre 2002
  • 20,00 $ *
  • Environnement

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Résumé

Quels sont, pour les communautés paysannes des pays du Sud, les intérêts du développement de variétés végétales génétiquement modifiées ? Pour les auteurs (qui développent les principes de la Déclaration de Rishkesh - 1998 - adoptée par une cinquantaine de participants du monde entier), la réponse est évidente ; il n'y en a pas. La commercialisation des OGM remet même en cause les principes fondamentaux du développement durable de ces communautés. La biodiversité est une ressource collective. Les paysans, sélectionneurs séculaires, sont propiétaires de leurs semences. En obtenant des brevets sur certains gènes, les firmes de biotechnologie privatisent une partie de cette ressource et la revendent aux agriculteurs sous forme de graines brevetées. La dépendance accrue ou la disparition des petits paysans en découle. La plupart ne pourront pas financer les achats de semences. Qu'elle stérilise, dans le cas des variétés Terminator, ou implique l'apport d'intrants, la technologie imposerait aux agriculteurs le rachat des semences transgéniques à chaque récolte et l'achat d'intrants produits par les firmes.La culture des OGM n'a pas été conçue pour les contextes agraires des pays du Sud, elle leur est inadaptée. La taille réduite des parcelles, leur proximité, leur diversité, le manque d'accès à l'information des paysans sont autant de facteurs aggravant les risques sanitaires et environnementaux. Présenté comme une " Révolution verte bis ", ce modèle de développement appliqué depuis quarante ans a pourtant montré ses limites pour le développement durable des pays du Sud et leur souveraineté alimentaire. Le moratoire sur la commercialisation des OGM s'impose car, sur les effets à terme des cultures transgéniques " s'il y a une chose dont nous sommes sûrs, c'est que nous ne savons rien ". Pour le moment, la reconnaissance des droits des agriculteurs est une clé majeure de la maîtrise du processus, et passe par la redéfinition des droits de propriété intellectuelle sur le vivant.