couverture

État faible : Haïti et République Dominicaine (L')

Corten, André

  • Éditeur : Mémoire d"encrier
  • Collection : Essai
  • 398 pages
  • ISBN 9782923713564
  • Paru le 8 novembre 2011
  • 29,50 $ *
  • Sciences sociales

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Résumé

L’État à réinventer...État faible. C’est le cas d’Haïti. Haïti n’est pas formellement sous tutelle, néanmoins les rapports de dépendance sont tels que l’ordre public, les décisions économiques et même les arbitrages électoraux sont réglés à partir de l’extérieur.La République Dominicaine qui partageait avec Haïti cette condition d’État faible s’est, en partie, ressaisie. Commentexpliquer la faiblesse de l’État ? La situation est-elle condamnée à se dégrader ? Pour l’auteur André Corten,L’État faible est l’héritage de sociétés jetées précocement dans la mondialisation. En montrant la fracture radicale entre les élites, les classes moyennes et le peuple, Cortenexplique la complexité de la crise haïtienne. Une solution est donc aujourd’hui hors de portée. Quelle issue alors ?Une tutelle renforcée ? Ou une refondation en sortant la masse du peuple de son exclusion ?

Biographie de l'auteur.e

André Corten est professeur de science politique et d’analyse du discours à l’Université du Québec à Montréal et chercheur associé à l’IRD (Institutde recherche sur le développement, Paris), André Corten a publié de nombreux ouvrages à Paris, à Montréal, à Londres et en Amérique latineportant sur les catégories politiques en formation dans les pays du Sud.Depuis trente ans, André Corten suit l’évolution de la société haïtienne à laquelle il a consacré une vingtaine d’articles et deux livres. Il est l’auteurde Misère, religion et politique en Haïti (2001), Planète misère, Chroniques de la pauvreté durable (2006), L’autre moitié de l’Amérique du Sud. Lettresà mon petit-fils (2008).

Quatrième de couverture

André Corten dans L’État faible. Haïti et la République Dominicaine propose unregard comparé sur les deux pays qui se partagent l’île. Considérations et données statistiques à l’appui, Corten montre l’évolution des deux îles : les rapprochements et les écarts.Pour l’auteur André Corten :Premier pays indépendant de l’Amérique latine, Haïti a dès le départ été réglé par l’ordre transnationalisé. Aussi, la régulation qu’assure généralement l’État et qui est supposée fournir un cadre du vivre-ensemble a, dès le début, été handicapée. Ailleurs, cette régulation permet aux puissants de s’assurer le consentement des plus faibles en accordant à ceux-ci des droits. En Haïti, il n’en est rien. Au contraire, au fil des décennies, la fracture radicale entre « créoles » et « bossales » s’est élargie, ne laissant à l’État qu’un faible rôle d’unité politique. Le complexe du « barbare imaginaire » fait prévaloir le méprissocial. Pourtant l’histoire contemporaine haïtienne en est témoin : de puissants mouvements sociaux se sont affirmés. Ce qui est vrai pour Haïti l’est aussi pour l’histoire du pays voisin – la République Dominicaine – même si la modernisation spectaculaire des deux dernières décennies occulte la dégradation profonde de sa population.L’auteur explique la complexité de la situation haïtienne. La désolation qui en résulte.Une solution aujourd’hui est hors de portée, semble-t-il. Quelle issue alors ? Une tutelle renforcée ? Ou une refondation en sortant la masse du peuple de son exclusion ?