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Spécialiste de l'économie du climat, l'auteur explique l'interdépendance entre climat, biodiversité, énergie et économie. Il pense la transition écologique à l'échelle mondiale et prône une transformation radicale de l'économie qui s'appuie sur le constat que la trop grande abondance de matières premières (charbon, pétrole, gaz d'origine fossile) conduit à une accumulation de gaz à effet de serre.
Carbone fossile, carbone vivant . Vers une nouvelle économie du climat . Dans l'approche économique traditionnelle fondée sur la croissance, la nature est pensée comme un stock dans lequel on puise des matières premières. La crise climatique nous contraint à changer de paradigme : elle ne provient pas de la rareté des matières premières mais de leur trop grande abondance. Trop de charbon, trop de pétrole, trop de gaz d'origine fossile conduisent à l'accumulation de gaz à effet de serre dans l'atmosphère. L'économiste figurait le capital naturel comme un stock de ressources. Il découvre que ce capital assure un ensemble de fonctions régulatrices, comme le climat ou la biodiversité, auxquelles nous n'avons pas de substitut. Vidant le sous-sol de son concentré d'énergie fossile, nos sociétés ont déclenché le réchauffement de la planète. Elles perturbent le cycle du carbone vivant, qui permet la reproduction des espèces. En se penchant sur l'interdépendance entre carbone fossile et carbone vivant, Christian de Perthuis révolutionne notre façon d'aborder la question climatique en la liant à la biodiversité. Il nous entraîne vers une nouvelle économie où l'exigence d'équité conduit à repenser l'abondance et la rareté.