couverture

Temps de la consolation (Le)

Foessel, Michaël

  • Éditeur : Seuil
  • Collection : L'Ordre philosophique
  • ISBN 9782021183382
  • Paru le 16 novembre 2015
  • 39,95 $ *
  • Philosophie

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Résumé

Une approche philosophique de l'acte de consoler, depuis les philosophes antiques, de Platon à Boèce en passant par les stoïciens, jusqu'à la conception moderne. Attitude sociale qui s'appuie sur la raison et permet au consolateur d'apprendre à vivre, la consolation inspire la défiance, dans une époque marquée par la perte des modèles.

Quatrième de couverture

Pourquoi est-il devenu si difficile de consoler ? Longtemps considérée comme une prérogative de la philosophie, la consolation semble désormais réservée à la psychologie ou à la religion. Car contrairement aux Anciens, nous ne croyons plus que la raison possède le pouvoir de réconforter. L'abstraction des savoirs modernes a plutôt quelque chose de désespérant, comme si la vérité elle-même était devenue affligeante. Pour les tristesses ordinaires, on s'adresse donc à un thérapeute ; pour les deuils d'exception, on convoque un dieu.. Le besoin de consolation est pourtant à la source de pratiques innombrables : chants, rituels, commémorations... Acte social, la consolation est une manière d'être ensemble malgré la séparation. On console une douleur que l'on ne partage pas, mais sur laquelle on cherche à agir. Il s'agit de convaincre l'autre qu'il est possible de vivre au-delà du point où cela semble impossible.. En cela, la consolation intéresse la philosophie au plus haut point. Elle entretient un rapport avec les pertes qui constituent notre temps : la disparition des anciens modèles communautaires suscite des désirs réactionnaires de restauration ou des abandons mélancoliques au ressentiment. Refusant cette alternative, ce livre plaide en faveur d'une politique de la consolation qui permette d'affronter collectivement ce qui nous manque et que l'on a tant de mal à nommer. En pensant la consolation, on fait droit au pouvoir subversif du chagrin que ni les injonctions au deuil ni les impératifs de résilience ne parviennent à étouffer..