couverture

Mer de fertilité (La)

Mishima, Yukio

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Résumé

Ce roman emprunte aux contes japonais divers procédés : rêves, réincarnations, légendes mystiques, qui soutiennent le propos politique de l'auteur, obsédé par le culte du corps mâle, hanté par l'absence de réalité de la vie au profit de la mort et du suicide. Apologie du rien, du vide, du non-sens et de l'inexistence.

Quatrième de couverture

La Mer de la fertilité, testament littéraire de Mishima, réunit quatre romans qui couvrent l'histoire du Japon de 1912 à 1970, sur quatre générations :

Neige de printemps Chevaux échappés Le temple de l'aube L'ange en décomposition

«Et pouvez-vous dire avec certitude que, tous les deux, nous nous sommes déjà rencontrés ?

  • Je suis venu ici il y a soixante ans.
  • La mémoire est comme un miroir fantôme. Il arrive qu'elle montre des choses trop lointaines pour qu'on les voie, et elle les montre parfois comme si elles étaient présentes.
  • Mais si, dès le commencement, il n'y avait pas Kiyoaki...» Honda tâtonnait à travers un brouillard. Cet entretien ici, avec l'abbesse, semblait à moitié un rêve. Il parlait à haute voix, comme pour recouvrer le moi qui s'éloignait comme les traces d'une haleine à la surface d'un plateau de laque. «S'il n'y avait pas Kiyoaki, il n'y a pas eu non plus Isao. Il n'y eut pas Ying Chan, et - qui sait - peut-être n'y a-t-il pas eu moi.»

Pour la première fois, il y avait de la force dans les yeux de l'abbesse. «Cela aussi est tel que dans le coeur de chacun.»

Yukio Mishima, L'Ange en décomposition, chap. 30

Le 25 novembre 1970, quelques heures après avoir signé et daté à l'intention de son éditeur L'Ange en décomposition, dernier volume de sa tétralogie, Mishima se donnait publiquement la mort, selon le rituel des samouraïs.