couverture

Par-delà la révolution copernicienne : sujet transcendantal et facultés chez Kant et Husserl

Pradelle, Dominique

  • Éditeur : PUF
  • Collection : Epiméthée
  • ISBN 9782130590569
  • Paru le 16 avril 2012
  • 64,95 $ *
  • Philosophie

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Résumé

Ce livre remet en question le geste kantien de la révolution copernicienne, selon lequel les structures des objets se règlent sur la constitution a priori du sujet connaissant. Il tente de renverser ce rapport, en montrant à partir de Husserl comment le sujet transcendantal, dépourvu de nature constituée, ne peut être élucidé qu'à partir du mode de donation des différents types d'objets.

Quatrième de couverture

Dans l'histoire de la métaphysique, l'époque initiée par Descartes se caractérise par le projet de tirer toute connaissance de son propre fonds. C'est ce que Kant a exprimé par la révolution copernicienne : les structures universelles des objets de l'expérience (temporalité, spatialité, grandeur, force, mathématisabilité) se règlent sur les structures a priori impliquées dans la constitution du sujet transcendantal (les facultés et leurs formes pures). Par là, toute l'ontologie de l'objet d'expérience possible trouve son fondement dans une présupposition transcendantale : celle de la préconstitution invariante du sujet transcendantal, caractérisée par un système de facultés (sensibilité, imagination, entendement, raison) et de formes pures (intuitions, schèmes, concepts et Idées pures).. N'est-il pas possible d'élaborer une philosophie transcendantale qui fasse l'économie d'un tel présupposé ? Tel est le projet que l'auteur voit dans la phénoménologie husserlienne : un dépassement de la révolution copernicienne, dont le but n'est pas de restaurer une ontologie réaliste, mais d'élucider l'essence du sujet transcendantal sans en présupposer l'identité ni les facultés invariantes. En voici le principe : toute catégorie d'objets prescrit au sujet transcendantal une structure régulatrice, de sorte que le système des facultés du sujet peut être réélaboré au fil conducteur des types d'objets possibles. Dès lors se présente un cercle : l'essence du sujet pur se lit à partir des catégories d'objets, mais ces mêmes objets sont constitués par l'activité synthétique du sujet. Or comment peut-on admettre le paradoxe selon lequel le sujet serait le produit de ses produits ?.