couverture

Gramsci ou Le suicide de la révolution

Del Noce, Augusto

  • Éditeur : Cerf
  • Collection : La nuit surveillée
  • ISBN 9782204090582
  • Paru le 2 mars 2010
  • 53,95 $ *
  • Philosophie

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Résumé

La pensée de A. Del Noce s'élabore autour de la révolution envisagée comme concept philosophique. Il s'appuie notamment sur le paradigme italien du début du XXe siècle : Croce et Gentile, Sorel et Pareto, Labriola et Bordiga, enfin Gramsci.

Quatrième de couverture

Publié au moment de la plus grande fortune de Gramsci, cet essai a pour point de départ le «paradigme italien», que met au jour une interprétation «transpolitique», c'est-à-dire attentive au parallélisme entre philosophie et politique, de l'histoire du XXe siècle : c'est en Italie que sont nés Giovanni Gentile, philosophe officiel du fascisme (mais qui avait donné, en 1899, le principal commentaire des écrits philosophiques du jeune Marx), et Antonio Gramsci, penseur marxiste sans doute le plus lu après 1945. Del Noce explore l'influence, non reconnue mais bien réelle selon lui, du premier sur le second. Gramsci a pensé le marxisme comme un immanentisme radical et le communisme comme l'«analogue», dans un monde complètement sécularisé, du christianisme médiéval.. Mais chez Gramsci, en définitive, «modernité» et «immanentisme» prévalent sur «communisme» et «révolution». Au terme d'un procès vers le nihilisme, la révolution se renverse en dissolution et s'appelle «contestation». Parodie de l'intellectuel organique gramscien, le démystificateur contemporain n'est en fait qu'un gardien du nihilisme chargé d'assister le «suicide de la révolution» et le maintien du statu quo sous le masque de la transgression par injonction. Et le gramscisme, qui a renoncé à la mentalité messianique, est condamné à finir en «permission révolutionnaire» de conserver toutes les habitudes et tous les préjugés intellectuels hérités des Lumières.. Bien qu'appartenant pleinement à la «génération du Ventennio», Augusto Del Noce (1910-1989) n'adhéra pas au fascisme. Marqué par les «philosophes de l'existence» et par Maritain, il prit part à la Résistance et entama à la fin de la guerre un long dialogue avec les intellectuels communistes. Ce penseur inclassable, longtemps tenu à l'écart, participa cependant à tous les grands débats italiens de l'après-guerre. Il est aujourd'hui reconnu comme l'un des plus grands philosophes italiens contemporains et un interprète essentiel de l'histoire du XXe siècle..