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Cette étude traite des effets d'un traumatisme extrême, des liens qui se tissent entre le témoin et le collecteur de mémoire, de la pratique du témoignage et en dégage une technique dans le cadre particulier de la Shoah. L'auteure souhaite montrer, à travers différents exemples, que la pratique du témoignage requiert technique et éthique.
De la Shoah au Cambodge, du Rwanda à l'ex-Yougoslavie, qu'est-ce que les témoins d'une catastrophe absolue peuvent transmettre ? Est-il nécessaire de réveiller chez eux les souffrances endurées ? La réponse est à chercher non seulement auprès des témoins, mais aussi auprès de ceux qui recueillent leurs récits. Cet ouvrage pionnier de Régine Waintrater nous montre que la pratique du témoignage requiert à la fois une technique et une éthique. Comment susciter et recueillir le discours des témoins ? Que sait-on de ce qu'ils ressentent lorsqu'ils témoignent ? Quelle sorte de pacte se noue entre eux et leurs auditeurs ou lecteurs ? Est-il normal que ces derniers soient la proie de sentiments troubles : fascination pour l'horreur, dégoût, honte - bref, autre chose que de la compassion ?.
