couverture

Hypothèse autonome (L')

Allavena, Julien

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Résumé

Ce bilan critique de l'autonomie comme projet politique retrace l'histoire d'une stratégie adoptée dans la mouvance anarchiste, de l'Italie des années 1970 à la France des années 2010, en vue d'une réappropriation de la production. L'auteur montre que sa mise en échec par la modernisation de la gouvernance, qui réduit toute possibilité d'appropriation comme de destruction, appelle un dépassement.

Quatrième de couverture

Multiplication des zones à défendre, résurgence du black bloc, insurrection des gilets jaunes : la France contemporaine est le théâtre d'importants conflits sociaux et politiques. On aurait tort cependant d'y voir la main de cette ultra-gauche qui hante l'imaginaire policier. Ce qui se joue dans la multiplication des occupations, dans l'exigence d'horizontalité et le rapport pragmatique à la violence, c'est l'actualisation de l'hypothèse autonome formulée dans la seconde moitié du XXe siècle.

L'autonomie n'est en effet ni un mouvement, ni une idéologie. Née, dans l'après-guerre, en opposition au renoncement des organisations politiques et syndicales à prendre effectivement le parti des dominé-e-s, elle représente la tentative sans cesse réinventée de concilier libération individuelle et émancipation collective, à l'heure où le système capitaliste et sa discipline se sont disséminés dans toutes les facettes de là vie.

Des « années de plomb » italiennes au mouvement des squats, en passant par les luttes antinucléaire, homosexuelle et féministe, Julien Allavena retrace la généalogie de cette hypothèse stratégique, au ras des expériences qu'elle a nourries. Il met ainsi au jour ses apories originelles et fraye les voies de leur dépassement.