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Aux XIIe et XIIIe siècles, François d'Assise et Dominique de Guzman, comme d'autres chefs de communautés, inventent pour une forme de gouvernement novatrice : le chef doit se mettre au service de ceux qu'il guide et dirige. Directeur de recherche au CNRS, l'auteur fait revivre les acteurs de cette révolution qui connaîtra des développements jusqu'à l'époque contemporaine.
Né en 1952, Jacques Dalarun - ancien directeur des études médiévales à l'École française de Rome - a été directeur de l'Institut de recherche et d'histoire des textes (CNRS). Remarqué pour son approche originale des ordres religieux, de la vie monastique et des expériences religieuses féminines, il a notamment publié Le Moyen Âge en lumière (Fayard, 2002), Dieu changea de sexe pour ainsi dire (Fayard, 2008) et François d'Assise. Écrits, Vies, témoignages (Cerf-Éditions franciscaines, 2010).
«Les premiers seront les derniers, les derniers seront les premiers». Aux XIIe et XIIIe siècles, Abélard, Héloïse, Dominique de Guzmán, François et Claire d'Assise - d'autres encore - inventent une forme de gouvernement renversante. Selon eux, le chef d'une communauté doit se faire le dernier des serviteurs de ceux qu'il guide. Un devoir d'humilité strictement codifié. Voici, en direct, des scènes frappantes où les ardents réformateurs du Moyen Âge abaissent les puissants pour exalter les humbles, tout en se dépouillant eux-mêmes des emblèmes du pouvoir. Dans le sillage de Michel Foucault et Giorgio Agamben, Jacques Dalarun fait revivre une tradition contestataire judéo-chrétienne différente du modèle gréco-romain, une «puissance de la faiblesse» toujours active dans les démocraties du XXIe siècle.