couverture

Dormir avec ceux qu'on aime : roman

Leroy, Gilles

  • Éditeur : Mercure de France
  • Collection : Bleue
  • 187 pages
  • ISBN 9782715232136
  • Paru le 6 février 2012
  • 29,95 $ *
  • Littérature étrangère

* Les prix de nos produits sont sujets à changements sans préavis.

Résumé

Tomber amoureux, ce jour-là, foudroyé au contact d'une main, me rendit mes seize ans, exactement mes seize ans à Leningrad. Quiconque aura aimé sait ces choses-là entre mille : étreindre une main, c'est tout donner, d'un coup, sans prudence, sans contrat, sans rien. Tenir la main, tous les enfants le savent, n'est pas seulement s'accrocher au passage : tenir ta main, c'est tenir à toi, tenir de toi. Et plus je serre, plus j'entrecroise nos doigts, les entrelace, plus je te dis mon incommensurable besoin, un besoin tel que ta paume me renseigne sur toi. Sur ta paume, j'ai pu lire que tu étais quelqu'un de bien. Au cours d'une tournée qui le conduit du Caire à Buenos Aires et de Casablanca à Odessa, l'écrivain-narrateur rencontre Marian à Bucarest et s'en éprend instantanément. Mais les deux hommes ne sont pas égaux devant la vie et devant l'amour. Marian, issu d'un pays qui a fait les frais de la dictature, croit ferme en l'avenir et au cœur qui bat. L'écrivain français n'a plus le même enthousiasme. Gilles et Marian vont devoir composer avec le réel – la différence d'âge, la distance géographique, des emplois du temps inconciliables. Avec la confusion des sentiments, aussi. Dans ce roman d'amour et d'errance, Gilles Leroy, après Alabama Song (prix Goncourt 2007) et Zola Jackson (2010), renoue brillamment avec la veine intimiste de Grandir et de L'amant russe.

Biographie de l'auteur.e

Né en 1958 à Bagneux, Gilles Leroy intègre après un baccalauréat en sciences expérimentales l’hypokhâgne et la khâgne du lycée Lakanal à Sceaux. Il obtient un DEUG de lettres et arts en 1977, une licence puis une maîtrise de lettres modernes en 1979 pour un mémoire consacré à Henri Michaux. Sans goût pour l’université, il abandonne le cursus, voyage et étudie seul les littératures américaine et japonaise qui l’impressionnent. Le roman américain, surtout, devient le paradigme du roman moderne et l’incitateur à écrire. Tout en travaillant la nuit à ses premiers textes, Gilles Leroy exerce divers jobs de secours puis devient journaliste de presse écrite et audiovisuelle. Il quitte le journalisme en 1991 et quitte Paris en 1995 pour s’installer à la campagne, où il se consacre à l’écriture.Gilles Leroy publie son premier roman, Habibi, en 1987, qui sera suivi d’une dizaine d’autres, dont notamment L’Amant russe (2002), Grandir (2004) et Champsecret (2005). Il obtient le prix Goncourt en 2007 pour Alabama Song.Plusieurs de ses ouvrages comportent une dimension autobiographique (L’Amant russe, Les maîtres du monde, Les Jardins publics, etc.), allant jusqu’à l’autofiction avec Champsecret. Parmi les thèmes au centre de ses romans, on retrouve les figures d’une mère adorée et d’un père enfant, ainsi que l’homosexualité, la difficulté d’aimer, la difficulté de s’en sortir lorsqu’on naît au bas de l’échelle et, pour reprendre les mots de Fassbinder, la « difficulté de changer les choses dans ce monde ». Ses personnages gravitent dans un univers à la fois tendre et violent, dans lequel l’enfance est souvent cruelle et la critique sociale acerbe.Dans son douzième roman, Alabama Song, Gilles Leroy se glisse dans la peau de Zelda Fitzgerald et relate brillamment le destin tragique de la femme de l’écrivain Francis Scott Fitzgerald en mêlant éléments biographiques et imaginaires. Lors de la remise du prix Goncourt, Bernard Pivot l’a salué comme un auteur « au style flamboyant », tandis que Françoise Chandernagor s’est déclarée enthousiasmée par sa « qualité d’écriture extraordinaire ». En janvier 2010, Gilles Leroy a publié Zola Jackson, au Mercure de France.