couverture

Pendu de Trempes (Le)

Michaud, Andrée

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Résumé

Récipiendaire du Prix du gouverneur général du Canada pour Le Ravissement, son précédent roman, Andrée A. Michaud continue avec brio de sonder l’âme humaine. Avec une écriture aux images fortes, pénétrantes, l’auteure nous conduit dans les méandres d’une introspection singulière, celle d’un homme rongé par un terrible secret dont il est le seul émissaire.À 40 ans et sans avenir, Charles Wilson retourne sur les lieux de son enfance dans la petite localité de Trempes. Ainsi s’amorce pour lui un formidable retour en arrière où les secrets les mieux enfouis refont surface. Exhumer le passé n’est pas chose facile. Les souvenirs pourraient se trouver altérés du simple fait que les acteurs d’autrefois ne soient pas au rendez-vous. Qu’est-il advenu de Paul Faber et d’Anna Dickson, les amis d’enfance? Et Joseph Lahaie, l’empailleur chez qui Charles trouve refuge, pourra-t-il percer le mystère vieux de 25 ans?

Biographie de l'auteur.e

Lauréate du Prix du Gouverneur général du Canada pour Le Ravissement et du prix Ringuet pour Mirror Lake (en voie d’être adapté au cinéma), Andrée A. Michaud construit une œuvre éminemment personnelle qui ne cesse, depuis son premier roman, de susciter les éloges de la critique. Son polar Lazy Bird, porté par des airs de jazz, est paru en 2010 au Seuil, en France, dans la collection Point noir. Dans Rivière Tremblante, son dixième roman, elle entraîne les lecteurs dans un univers où la mort rôde, impitoyable.

Quatrième de couverture

Extrait :Ma vie était une forme d’erreur et, à quarante ans, je me retrouvais perdu au centre d’un univers qui s’effondrait, soulevant autour de moi un écran de poussière derrière lequel s’éloignait la silhouette d’un gamin qui me narguait et m’incitait à le suivre de son sourire s’amenuisant sous la poussière.Les signes annonciateurs du désastre, je le savais, ne pouvaient se trouver que dans ce village où les cris du gamin que j’avais été résonnaient encore, au cœur d’une enfance intouchable, que seul mon désir de ne pas ébruiter le mensonge sur lequel s’était érigé mon souvenir rendait telle. Avec le temps, j’avais fini par me convaincre que mes efforts d’introspection ne suffisaient pas, qu’il me fallait revoir ce décor où la nostalgie avait accumulé tant et tant de couleurs qu’il en avait pris la teinte éblouissante d’un rêve, et poser une autre fois les pieds dans ce vaste champ d’herbe folle où s’estompait l’image de l’enfant insouciant qui se moquait de ma myopie, du tremblement de mes mains vides, de ma voix enrouée par des années d’alcool et de bars enfumés.