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Enquête de l'historien sur les liens entre la découverte par la Résistance d'un camion chargé d'or volé lors de l'attaque d'un convoi allemand au début du mois de juin 1944 et le massacre d'Oradour-sur-Glane par la division Das Reich le 10 juin.
Début juin 1944, des éléments de la division blindée « Das Reich » remontent du Sud-Ouest vers la Normandie. Le soir du 9 juin, le commandement SS et la Gestapo choisissent pour cible un bourg du Limousin, Oradour-sur-Glane. Le lendemain, cent vingt Waffen-SS y massacrent 642 habitants, dont 246 femmes et 207 enfants. Des générations de Français ne l'oublieront jamais.. Conservé « intact » une fois les flammes éteintes et les corps ensevelis, le village martyr est longtemps resté un doigt accusateur pointé sur les meurtriers. Ce qui s'est passé là fut d'une atroce simplicité : on cerne, on tue, on pille, on brûle, on part. Mais qui juger ? En 1953, quelques subalternes ont été condamnés, vite libérés. Depuis lors, seul un lieutenant SS a purgé quinze ans de prison à Berlin- Est. Les instigateurs du crime, eux, sont restés impunis.. Aujourd'hui encore, plusieurs questions demeurent sans réponse : pourquoi ces représailles ? Et pourquoi Oradour ? Depuis plus d'un demi-siècle, négationnistes et faux historiens façonnent des contre- vérités sur le plus grand crime de guerre commis par l'Occupant en Europe occidentale. Autant de manoeuvres contre la mémoire que Jean-Paul Picaper déconstruit avec minutie, refaisant l'enquête point par point et redonnant la parole aux rares témoins et survivants. Une enquête qui l'a conduit jusqu'aux archives de la Stasi, à la recherche de documents inédits du IIIe Reich..
