couverture

Création sans le créationnisme ? (La)

Perru, Olivier

  • Éditeur : Kime
  • Collection : Philosophie en cours
  • ISBN 9782841745111
  • Paru le 13 août 2010
  • 55,95 $ *
  • Philosophie

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Résumé

Cet essai rend compte du rapport de compatibilité entre évolution et création : pourquoi l'évolution biologique a-t-elle posé problème dans le passé ? Pourquoi est-elle rejetée par certains courants fondamentalistes ? D'où vient le créationnisme qui prétend s'appuyer sur la Bible ?

Quatrième de couverture

!!TL!! La création sans le créationnisme ? . Aujourd'hui, si on excepte le cas très particulier de certains milieux fondamentalistes, la théorie de l'évolution ne devrait globalement plus faire problème. Alors, comment rendre compte de ce rapport de compatibilité entre évolution et création, pourquoi l'évolution biologique a-t-elle fait problème dans le passé ? Pourquoi est-elle encore rejetée par certains croyants fondamentalistes et d'où vient donc le créationnisme, qui prétend s'appuyer sur la Bible (ou sur le Coran, dans le cas de l'hypothèse d'un créationnisme musulman) ? Les religions sont-elles naturellement exposées à cette confusion mentale entre un texte révélé pris à la lettre et le domaine de la science ? En proposant un rétrospectif historique, ce livre voudrait tenter d'apporter quelques éclaircissements à ces questions.. La perspective d'une création lente et progressive a fait problème dès les XVIIe et XVIIIe siècles à cause d'une lecture très textuelle des premiers chapitres du livre de la Genèse. Progressivement, on a lu de façon univoque les récits de création, mais en étant influencé par des concepts modernes, comme le concept d'espèce. C'est ainsi que le fixisme pensait une création définitive de chaque espèce vivante au sens linnéen. Il n'est pas impossible que le créationnisme qui se manifesta aux Etats-Unis à partir de 1920, ait sa source dans un primat protestant de l'Écriture regardée pour elle-même, mais aussi dans une mentalité fixiste qui s'est sclérosée au XVIIIe et au XIXe. On avait perdu les bonnes clés de lecture des textes bibliques. Dans le créationnisme, enfant naturel du fixisme des siècles passés, on est bien loin d'une lecture des récits de création donnant accès à une représentation d'un Dieu, auteur premier de sa création, l'accompagnant tout en lui laissant son autonomie et son évolution, créateur de l'homme mais le laissant libre dans le « jardin », pour le meilleur et pour le pire.... Un autre facteur défavorable a abouti à une crispation du fixisme au XIXe siècle et au créationnisme contemporain, c'est l'opposition des confessions chrétiennes et du scientisme. Cette opposition s'est concrétisée, particulièrement dans la seconde moitié du XIXe siècle. On a ainsi caricaturé le rapport entre l'intelligence et la foi, entre la raison et les convictions. Au XXe siècle, on a cherché des réponses à ces problèmes. L'Eglise catholique a définitivement levé les obstacles à l'égard de la théorie de l'évolution. Quant au progrès des sciences, de l'épistémologie et de la didactique, il apporte normalement des éclaircissements et des raisons pour éviter les confusions des domaines et dépassionner les débats. Au-delà de ces oppositions stériles et des confusions mentales du fixisme et du créationnisme, nous voudrions montrer une possible approche de la création sans le créationnisme, et réflé