couverture

Diogène le Chien

Hervieu, Paul

  • Éditeur : Manucius
  • Collection : Le philosophe
  • ISBN 9782845780590
  • Paru le 1 février 2007
  • 19,95 $ *
  • Philosophie

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Résumé

Le cynique Diogène, connu sous le sobriquet de Diogène le Chien, était contemporain de Socrate, Platon, Aristote et Epicure. Paru à la fin du XIXe siècle, ce roman restitue l'Athènes du IVe siècle avant J.-C., la vie quotidienne, les moeurs et les coutumes. Il montre un Diogène intuitif, audacieux, excentrique, provocateur et scandaleux face à ses concitoyens et à ses confrères.

Quatrième de couverture

Diogène le Cynique (~413 - ~327 avant J.C), plus connu sous le sobriquet de Diogène le Chien fut le contemporain de Socrate, Platon, Aristote, Épicure et le disciple d'Antisthène qui le rouait de coups de bâton. Il mourut à Corinthe qui lui consacra une colonne surmontée d'un chien, tandis que ses concitoyens lui élevaient une statue. Il fut, selon Aristote, le fondateur de la secte cynique [du grec kunismov «qui concerne le chien»]. Cette école était ainsi appelée parce que ses adeptes avaient du chien la vigilance hargneuse et que d'autre part ils se réunissaient au lieu-dit «le chien agile».. C'est Diogène qui, dit-on, vivait nu dans un tonneau, se masturbait sur la place publique, apostrophait les grands. Il aurait répondu au dieu vivant, Alexandre lui-même, qui se proposait d'exaucer tous ses voeux le très fameux et très impertinent «Ôte-toi de mon soleil». À Platon qui venait de définir l'homme comme un animal à deux pattes sans plumes, il aurait présenté un poulet plumé ponctué d'un vigoureux «Voici l'homme selon Platon !». Il parcourait inlassablement les rues d'Athènes, morigénant, insultant, rageant, se proclamant «citoyen du monde». Il écrivit quelques pièces aujourd'hui perdues. Mais ce n'est pas certain. Sa vie est un tissu d'anecdotes scandaleuses, excentriques, provocatrices, rapportées par quelques doxographes, notamment par Diogène Laërce.. Paul Hervieu s'inscrit dans cette tradition. Son Diogène le chien est un joyau de concision et de style. Il restitue une Athènes étonnement vivante, celle du IVe siècle des philosophes, avec luxe détails et érudition. Dès les premières pages le lecteur est plongé dans la vie quotidienne de la ville, pénètre avec minutie ses rites et coutumes. Il suit pas à pas les agissements de ce «Socrate en délire» que fut Diogène selon la formule de Platon, se réjouit de ses bons mots, participe à ses intuitions, se scandalise de ses audaces, exulte de ses provocations ; et admire avec envie cette liberté sans faille qui est sans le moindre doute la caractéristique majeure de ce philosophe en acte que fut Diogène..