couverture

Sainte Dérive des cochons

Charles, Jean-Claude

  • Éditeur : MÉMOIRE D'ENCRIER
  • 76 pages
  • ISBN 9782897125530
  • Paru le 5 mars 2018
  • 19,95 $ *
  • Poésie

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Résumé

Fiction contemporaine. Coulées de mots et de signes. Glissement d’une terre à l’autre. D’une mer à l’autre. L’errance s’enracine dans le voyage. Fable, autobiographie, poésie, qu’importe ! Le récit opère de fragment en fragment. Demeurent la scansion intérieure et la danse des mots. Jean-Claude Charles assume tous les risques, quitte à gommer conventions, genres et langues pour dire une Amérique apocalyptique : « ces roulements de tambours en amérique annoncent une ère entière de catastrophes l’amérique en péril… »

Biographie de l'auteur.e

Né en 1949 à Port-au-Prince et décédé à Paris en 2008, Jean-Claude Charles a quitté Haïti à l’âge de 21 ans. Il est l'auteur d’une œuvre immense, rééditée chez Mémoire d'encrier. Marguerite Duras a vu en lui le « meilleur écrivain d’aujourd’hui ». Poète et journaliste, il est aussi l'auteur d’essais et de romans, dont Sainte Dérive des cochons (1977) et Ferdinand, je suis à Paris (1987). Après Négociations (poésie), Manhattan Blues (roman) et Bamboola Bamboche, De si jolies petites plages est son quatrième titre publié chez Mémoire d'encrier.

Quatrième de couverture

brecht suggérait avec ironie que l’exil constitue la meilleure école pour apprendre la dialectique c’est vrai qu’un corps traversant plusieurs espaces historiques plusieurs langues plusieurs codes ce corps-là doit gérer une sacrée dose de contradictions je ne sais pas si ça passe bien dans ce texte à travers le concept la bêtise le vomi la moquerie les pulsations jazziques la légende biographique les graffiti le décervelage publicitaire le déchargement névrotique la connerie entendue à la radio les parodies les jeux de mots les jeux d’échos les tropes les bégaiements les dérapages sémantiques les ruptures de phrasé la dérision ponctuationnelle ou orthographique enfin c’est pas à moi d’annexer un mode d’emploi comme si le texte venait d’une autre voix d’un autre bord et qu’il faille que dans un geste prétentieux de glose censurante j’en ouvre-ferme les sens j’écris j’écris et si ça ratait vive la terreur la seule alternative aux faillites d’écriture y’a qu’à voir dans l’histoire du côté des tyrans mais enfin si je vends la mèche c’est sans doute que ça ne m’intéresse pas j’écris j’écris le chant des sirènes d’un car de police jamais n’abolira ce désir