couverture

À bout de patience

Pierre Perrault et la dépossession

Ducharme, Olivier

  • Éditeur : ÉCOSOCIÉTÉ
  • Collection : Parcours
  • 200 pages
  • ISBN 9782897192846
  • Paru le 31 octobre 2016
  • 24,00 $ *
  • Cinéma

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Résumé

Comme les personnages des documentaires de Pierre Perrault, Olivier Ducharme est à bout de patience… Devant le laisser-faire propre à l’économie triomphante et l’absence apparente d’alternative, la colère qui traverse l’œuvre cinématographique du réalisateur de Pour la suite du monde est saine, et d’une brûlante actualité. Mais quel sens donner à cette filmographie empreinte de colère et d’indignation?À bout de patience se penche sur la notion de dépossession économique et culturelle dépeinte dans les récits que Perrault rapporte de ses aventures en Québécoisie, et qu’il approfondit à partir du dernier volet de la trilogie de l’île aux Coudres ainsi que dans les cycles abitibien et amérindien. À travers l’œil de la caméra du documentariste, Ducharme convoque les personnages et les images qui habitent les films de Perrault pour penser notre époque: prolétarisation et dette (Les voitures d’eau), perte du territoire et dépossession agricole (Un royaume vous attend), dépossession culturelle chez les Autochtones (Le goût de la farine). Le constat est amer: nos sociétés sont soumises à un inexorable processus de dépossession face au rouleau compresseur de la mondialisation, aboutissant à une profonde perte de pouvoir des populations.Se réappropriant la parole critique de Perrault, Ducharme nous rappelle que, par son indépendance d’esprit, le poète-cinéaste demeure une référence pour les luttes actuelles et futures. Perrault aimait rappeler qu’il faut «faire quelque chose de ce qu’on a fait de nous». Ainsi, pour Ducharme, «si la mémoire et l’héritage de Perrault ont encore du sens aujourd’hui, c’est parce qu’ils nous convainquent que rien n’est plus important que la diversité culturelle et la liberté».

Biographie de l'auteur.e

Docteur en philosophie, Olivier Ducharme est l’auteur de Michel Henry et le problème de la communauté. Pour une communauté d’habitus (L’Harmattan, 2013), d’Une vie sans bon sens. Regard philosophique sur Pierre Perrault (avec Pierre-Alexandre Fradet, Nota bene, 2016), et de Todd Haynes: cinéaste queer. Liberté, identité, résistance (Varia, 2016). Il dirige la série «Cinéma» aux éditions Varia.