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G. Mosse explique qu'en glorifiant et en banalisant la Première Guerre mondiale, les nations n'ont pas empêché les sociétés européennes de connaître une brutalisation aux conséquences profondes. De la confrontation avec la mort, qui a modifié l'appréciation de l'existence humaine, sont issus révolutions et fascismes. Les totalitarismes des années 1930 sont nés dans les tranchées.
En 1914, une génération s'engagea dans la guerre pour ce qu'elle croyait être une cause juste. Quatre ans de conflit entraînèrent la mort de dix millions d'hommes et ébranlèrent, en profondeur, les sociétés et les régimes européens.. Une fois la paix revenue, les formes de la commémoration occultèrent le souvenir du carnage; en Allemagne, en Italie comme dans les pays vainqueurs, afin d'exorciser le traumatisme, on préféra exalter le martyre des soldats en sacralisant leur combat. C'est cette sanctification qu'étudie George L. Mosse, à travers ce qu'il nomme le «mythe de la guerre»: la mémoire déformée du combat, le culte quasi religieux du soldat qu'évoquent les monuments aux morts ou les cartes postales.. Le livre de George L. Mosse, désormais classique, participe ainsi pleinement de la réévaluation du rôle de la mobilisation générale, du déchaînement des nationalismes et de la tuerie de masse dans la genèse des totalitarismes et de la Seconde Guerre mondiale..