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Réflexion sur le rapport au monde de l'artiste et sur l'omniprésence dans son oeuvre à partir des années 1930 de l'angoisse et de la peur. Avec trois textes du peintre en fin d'ouvrage.
Dans l'oeuvre de Klee, depuis les débuts jusqu'à son terme, le monde n'est plus donné comme l'objet d'une préoccupation extérieure ; le peintre est dans le monde, le monde se développe à l'intérieur du peintre. Toutefois, si la peinture de Klee se déploie initialement dans une tonalité qui évoque l'harmonie et la fusion avec le monde, après 1933, l'atmosphère de désastre s'impose : à partir de cette date, et plus encore à partir de 1935, où la maladie fait écho à la catastrophe politique, l'angoisse devient la seule couleur à l'horizon de l'oeuvre. Le geste de Klee, d'un tableau à l'autre, d'un dessin à l'autre, est alors un geste en sursis où chaque forme retenue voudrait vivre une avant-dernière fois..