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Issu de deux conférences prononcées en 1938 au sujet du Léviathan de Hobbes et donc de sa philosophie politique, cet essai dans lequel s'entrecroisent le politique et le théologique, dévoile les idées de l'auteur. Il participe alors à appréhender les raisons de son soutien au régime nazi et de son antisémitisme.
Issu de deux conférences, ce petit livre a une ambition apparemment modeste et purement érudite, rendre compte de l'image du monstre qui donne son titre au livre le plus célèbre de Hobbes, «Le Léviathan». Mais le lecteur s'aperçoit vite que les enjeux, historiques et philosophiques, de cette image vont au-delà de la simple historiographie. Comme le montre Carl Schmitt, pour penser un tel symbole, la restauration problématique qu'en propose Hobbes et son échec historique, il faut remonter à ses origines vétéro-testamentaires et aux diverses interprétations chrétiennes et juives qu'il a suscitées.. Ce livre n'est pas seulement sur un symbole, c'est en lui-même un symbole, au sens où Schmitt s'y dévoile à travers Hobbes. Livre sombre, écrit à l'ombre d'une des images bibliques les plus effrayantes, en un moment redoutable de l'histoire contemporaine. Par là même, essai décisif dans lequel s'entrecroisent le politique et le théologique et qui, bien que mystérieux et crypté, est indispensable pour comprendre Carl Schmitt - et ne rien lui céder en ce qui concerne ses positions antisémites..
