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Ce premier volume, d'une série de trois, qui entend faire la synthèse de la recherche historique sur l'évolution culturelle du corps dans la société occidentale, est consacré à l'émergence du corps moderne. Avec la Renaissance, le corps se singularise dans toute son autonomie. L'accentuation des impositions collectives vient contrebalancer les affranchissements individuels.
LE CORPS EST DEVENU UN OBJET D'HISTOIRE, CAR TRIBUTAIRE, DANS SES FORMES ET SES MISES EN SCÈNE, DE CONDITIONS MATÉRIELLES ET CULTURELLES QUI VARIENT.. C'est l'émergence du corps « moderne » qu'évoque d'abord ce livre - un corps dont les attributs sont imaginés indépendamment de l'influence des planètes, des forces occultes ou des amulettes. Non que disparaissent, loin s'en faut, les références sacrées. Mais un conflit de culture s'avive avec la Renaissance où le corps se singularise dans toute son autonomie. À quoi s'ajoute un intense travail de la modernité sur les frontières du soi, les pulsions, les désirs : contrôle des politesses et des sociabilités, polissage des violences, autosurveillance des gestes dans l'univers de l'intime. Une accentuation des affranchissements individuels balance une accentuation des impositions collectives..