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Traditionnellement, l'histoire (occidentale) des sciences considère que le rôle des grandes civilisations arabes, du VIIIe siècle à la Renaissance, a été celui d'une courroie de transmission entre les savoirs de la Grèce antique et la science moderne. Depuis, de nombreux travaux ont infirmé cette vision simpliste. A. Djebbar fait le point sur cette indispensable réévaluation.
L'histoire des sciences occidentale a si longtemps affirmé qu'entre «miracle grec» et Renaissance, l'obscurantisme le plus total avait régné, que l'on avait presque fini par le croire. La raison revenant, il est apparu à l'évidence que les savants des pays d'Islam, du VIIIe au XVe siècles, avaient non seulement traduit les ouvrages grecs et indiens, mais aussi pratiqué la science expérimentale et défriché des domaines des sciences et des techniques qui ne se constitueront que bien plus tard en Europe. C'est la longue histoire de ce flamboiement culturel injustement méconnu que raconte ici, sous forme d'une série d'entretiens, l'historien des sciences Ahmed Djebbar. De Bagdad en Andalousie, des algorithmes d'al-Khwarizmi aux ouvrages savants, tel L'anthologie des étoiles et le paradis de la sagesse, c'est toute une civilisation qui revit, où la liberté de pensée et la tolérance se sont alliées pour faire remarquablement progresser le patrimoine scientifique commun..