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Cette étude réunit les indices épars de l'héritage espagnol dans l'élaboration de l'absolutisme français, indices où se mêlent admiration et sympathie pour le modèle de Philippe II et remet en question les fondements historiques de la différence espagnole et de l'exception française.
Jean-Frédéric Schaub, né à Paris en 1963, ancien élève de l'École normale supérieure, ancien membre de l'École des hautes études hispaniques-Casa de Velázquez, est actuellement maître de conférences à l'École des hautes études en sciences sociales;. Quand Lavisse affirme "Louis XIV fut un roi plus espagnol que français...", il reprend un thème élaboré dans le Refuge protestant et illustré au XIXe siècle par les historiens de tendance républicaine. S'agit-il simplement de l'enregistrement d'un argument pamphlétaire? On peut penser, au contraire, que la dette de la monarchie française à l'égard de l'espagnole fut bien réelle. Les textes français du Grand Siècle témoignent de la réception d'un héritage espagnol que Versailles et l'affirmation nationale postérieure ont fini par gommer. Retrouver les traces de cette reconnaissance, c'est critiquer les fondements de l'"exception française" tout autant que de la "différence espagnole"..