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L'étude, basée sur les recherches de scientifiques, est consacrée aux cultures animales. Le japonais Imanishi a introduit le néologisme kaluchua pour les désigner, rapprochant et distinguant cette découverte de la culture humaine.
Voici l'histoire d'une découverte scientifique clandestine. Depuis plus d'un demi-siècle, s'accumulent les preuves qu'il existe d'autres formes d'intelligence que celle des humains - non pas dans l'espace intersidéral, mais sur Terre. Nombre d'animaux, et pas seulement les grands singes, fabriquent et utilisent des outils, construisent des habitats, chassent en équipe, déchiffrent les intentions d'un congénère, recourent à la ruse. C'est la dimension sociale de la vie animale qui, observée sur le terrain, au-delà des seules performances individuelles étudiées au laboratoire, débouche sur la reconnaissance de ce qu'il faut bien considérer comme de véritables comportements culturels, inventés, appris et transmis.. Le Japonais Imanishi, qui a été le Copernic de cette révolution (doublement) culturelle, a introduit dans sa langue le néologisme kaluchua, une translittération de l'européen culture (prononcé à l'anglaise), pour caractériser cette découverte en la rapprochant et distinguant à la fois de la culture humaine.. Cette enquête sur les moutons écossais, les mésanges anglaises, les macaques japonais, les chimpanzés de Tanzanie, les baleines des mers froides, etc., et les remarquables chercheurs - et surtout chercheuses... - qui les ont observés, nous en dit long sur notre humanité !.