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L'auteure raconte, après la mort de son compagnon Maurice Rheims, l'amour qui les a liés pendant vingt ans, sa solitude depuis, sa phase de deuil, sa renaissance avec son installation à Venise, ville qu'ils ont tous les deux aimée.
«Cette nuit-là, je commençai à pressentir que j'avais été si longtemps, si complètement heureuse parce que je n'avais cessé de vouloir que Maurice soit aussi heureux que possible, rien d'autre. L'amour, c'était juste ça : donner, sans penser à recevoir. Et moi qui me lamentais maintenant sur mon bonheur perdu sans songer à celui d'autrui, je risquais, une fois de plus, d'exploser, d'éclater avec toute cette générosité et cet amour inemployés pour cause de disparition de la personne à laquelle je les réservais. [...] Pour ma survie, j'avais tout intérêt à la nourrir, la ranimer, ma générosité, avant de la disperser autour de moi, même à la petite semaine, par petits morceaux, par-ci par-là, sans rien attendre en retour, ce qui tombait bien puisque j'avais tout eu et n'attendais plus rien de quiconque. Pour la première fois, je découvrais un avantage à mon malheur : quand on est au désespoir, que rien de pire ne peut vous arriver, que diable risque-t-on à se donner aux autres, sinon du meilleur ?». Après la mort de son compagnon, une femme revient à la vie à Venise..