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Contient deux conférences inédites de Lacan, l'une prononcée en 1953, l'autre étant la leçon inaugurale du séminaire auquel il renonça en 1963 à cause d'un conflit avec l'Association internationale de psychanalyse. Y est exposée la trinité symbolique-réel-imaginaire, fil directeur de sa réflexion tout au long de sa vie.
Le qui he senseigne pas ? . DES NOMS-DU-PÈRE. Le Nom-du-Père, quel succès ! Cela parle à tout le monde. La paternité n'a que peu d'évidence naturelle, c'est d'abord un fait de culture. « Le Nom-du-Père, dit Lacan, crée la fonction du père. » Mais alors, ce pluriel, d'où vient-il ?
Il n'est pas païen, il est dans la Bible. Celui qui parle dans le buisson ardent dit de lui-même qu'Il n'a pas qu'un seul Nom. Entendons : le Père n'a pas de Nom propre. Ce n'est pas une figure, c'est une fonction. Le Père a autant de Noms qu'elle a de supports.
Sa fonction ? La fonction religieuse par excellence, celle de lier. Quoi ? Le signifiant et le signifié, la Loi et le désir, la pensée et le corps. Bref, le symbolique et l'imaginaire. Seulement, si ces deux se nouent à trois avec le réel, le Nom-du-Père n'est plus qu'un semblant. En revanche, si sans lui tout se défait, il est le symptôme du noeud raté.. Jacques-Alain F .