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Une analyse de l'approche sociale de la mort aujourd'hui, montrant la façon dont, cachée ou déniée, elle disparaît lentement de l'horizon symbolique et culturel. Un double processus de déconstruction scientifique et de désymbolisation de la mort est à l'oeuvre. Il implique une nouvelle approche de la subjectivité, une emprise croissante du contrôle biomédicale, une nouvelle culture du moi, etc.
Faire reculer la mort, agir sur ses causes, en modifier les frontières, contrôler l'ensemble de ses paramètres, comprendre son processus afin de prolonger le plus longtemps possible la vie, voire même dépasser les limites temporelles assignées à l'existence humaine, tels sont les objectifs poursuivis sans relâche par les autorités scientifiques et politiques, au point que la santé est devenue l'une des préoccupations majeures de nos sociétés. Repoussée dans la sphère intime, la mort se désocialise, entraînant de ce fait un effritement du lien social. La notion de « postmortalité » renvoie à ce nouveau rapport à la mort qui s'affirme aujourd'hui par la volonté affichée de vaincre techniquement celle-ci et, en quelque sorte, de « vivre sans vieillir ». C'est la description minutieuse de ce courant de pensée que propose le livre de Céline Lafontaine, dérangeant à bien des égards.. Poursuivant la réflexion amorcée dans L'Empire cybernétique, l'auteur élabore ici une synthèse critique des représentations et des pratiques liées à la postmortalité visant à ouvrir un champ de réflexion et de débat sur le statut de la mortalité dans notre société et ses conséquences pour l'avenir..