couverture

Un nom impérissable : Israël, le sionisme et la destruction des Juifs d'Europe, (1933-2007)

Bensoussan, Georges

  • Éditeur : Seuil
  • Collection : Débats
  • ISBN 9782020928489
  • Paru le 11 février 2008
  • 29,95 $ *

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Résumé

Loin d'occuper la place centrale qui est désormais la sienne dans l'Etat d'Israël, le souvenir de la Shoah suscita longtemps une attitude de honte et de rejet. Aujourd'hui, surtout depuis la guerre des Six-Jours (1967), la Shoah occupe une place centrale dans la construction de l'identité israélienne. Mais ce processus mémoriel, à la longue, tend à fragiliser la légitimité même de l'Etat d'Israël.

Quatrième de couverture

Pour l'opinion commune, confortée par la proximité chronologique des deux événements, la naissance de l'État d'Israël en 1948 est une conséquence quasi directe de la Shoah. En effet, un lien essentiel relie de nos jours la catastrophe juive du XXe siècle à l'État d'Israël, mais ce lien est de nature politique et il est postérieur à 1948. Comment le Foyer national juif a-t-il perçu la catastrophe qui se déroulait entre 1933 et 1945 ? Comment l'Etat d'Israël a-t-il géré ensuite le souvenir d'un événement qu'il allait longtemps commémorer en opposant l'héroïsme des insurgés des ghettos a la « lâcheté 11 supposée de toutes les autres victimes ? Loin d'occuper la place centrale, qui est désormais la sienne dans l'État d'Israël, le souvenir de la Shoah suscita longtemps une attitude de honte et de rejet. Or, aujourd'hui, en particulier depuis les guerres des Six Jours (1967) et du Kippour (1973), et à rebours du rêve de l'homme nouveau » voulu par le sionisme des pères fondateurs, la Shoah est au coeur de la construction de l'identité israélienne. C'est notamment par elle que les Israéliens sont redevenus juifs au terme d'un processus mémoriel qui pourrait contribuer à fragiliser la légitimité même de l'État juif..