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La narratrice, une fois devenue mère d'une petite Léonore, renonce à l'écriture pour se consacrer, oisive et aimante, à l'observation quotidienne de sa fille. Mais cet amour insolite, dont le père est exclu, dissimule de terribles vérités inavouées.
En 1993, Christine Angot est encore un auteur inconnu. Elle publie un roman consacré à un bébé, Léonore, qui a huit mois. Ça prend la forme d'un journal, daté du lundi 8 mars au mercredi 31 mars. La narratrice parle de l'enfant et se projette dans toutes sortes de futurs possibles pour la petite fille. Mais on est loin d'un texte doucereux. Au contraire, Angot dit ce que personne ne dit. En fait, elle dit très exactement ce qu'il ne faut pas dire, elle dit ce qui est inadmissible. Le lecteur est un peu comme un baigneur dans une eau tiède qui brusquement sent passer des courants d'eau froide. Mais la particularité, et la force, d'Angot est de ne jamais être provocatrice, ce qui serait au fond plus acceptable ou assimilable. Elle dit, simplement, la vérité des choses. Sans se censurer, sans renoncer à ce qui peut choquer..