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Cet essai, issu d'une conférence donnée en février 2010 au Collège de France, analyse les rapports de la littérature à la mort à travers les derniers écrits de R. Barthes, en particulier La chambre claire et le Journal de deuil. Il rappelle le climat des années 1970 et souligne l'audace et parfois la solitude de l'écrivain.
Le 26 octobre 1977, au lendemain de la mort de sa mère, Roland Barthes entreprend d'écrire un Journal de deuil.. Le propos de cette conférence donnée le 9 février 2010 au Collège de France et publiée en commémoration du trentième anniversaire de la mort de l'écrivain est de lire ce texte inclassable à la lumière de la célèbre formule de Maurice Blanchot, «la littérature et le droit à la mort».. Partant d'une question éminemment moderne - «qu'ai-je le droit, que m'est-il permis d'écrire ?» -, Éric Marty suggère que ce Journal ne pouvait exister qu'à titre posthume. Se situant, du vivant même de l'auteur, en réserve de l'oeuvre, l'écriture approche au plus près de ce «droit à la mort» - énigmatique et lointain -, qu'il s'agit ici d'explorer et de faire entendre..