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Troisième étude consacrée à l'oeuvre de Martin Heidegger, principalement sur l'aspect politico-sexuel de sa pensée et sur la notion de patrie, occasion pour J. Derrida de donner à penser une sexualité non binaire. Il y dénonce aussi un nationalisme de nature troublante chez Heidegger.
Geschlecht : ce mot allemand, qui a donné son titre générique à une série de quatre études consacrées par Jacques Derrida à la philosophie de Martin Heidegger, est proprement intraduisible en français. C'est que le mot a partie liée tout à la fois avec « sexe », « race », « nation », « humanité ». Or, telles sont bien les catégories que Derrida entend explorer dans l'oeuvre de Heidegger.. Dans ce troisième volume de la série, c'est avant tout la dimension politico-sexuelle et la notion de patrie qui sont au coeur de l'enquête. Occasion, pour Derrida, de penser une sexualité plus radicale que la binaire, occasion aussi pour lui de dénoncer un nationalisme de nature troublante chez Heidegger - une approche pour le moins ambiguë par rapport à celle du nazisme dont elle prétend pourtant s'écarter.. Cette édition donne à lire une étude qui paraissait perdue à jamais. L'équipe de chercheurs qui en a établi le texte fait donc oeuvre intellectuelle et éditoriale majeure.. Ce volume III prend désormais place dans la série des Geschlecht : I. Différence sexuelle, différence ontologique (in Psyché, Inventions de l'autre, Galilée, 1987) ; II. La Main de Heidegger (ibid.) ; IV. L'Oreille de Heidegger : philopolémologie (in Politiques de l'amitié, Galilée, 1994)..