* Les prix de nos produits sont sujets à changements sans préavis.
L'auteur prolonge ici Ecrire en pays dominé par un texte entre l'essai et le récit, dans lequel il revient sur son rapport à l'enfance, l'amour pour sa mère et la naissance de sa vocation d'écrivain. Il poursuit sa réflexion sur la littérature dans sa relation à l'oralité du monde antillais, son rapport à l'imaginaire des esclaves en convoquant notamment Césaire, Glissant, Rabelais et Derrida.
Patrick Chamoiseau, né en 1953, a élargi la portée de la littérature antillaise à un niveau mondial. Prix Goncourt pour Texaco (Gallimard, 1992), il est l'auteur d'une oeuvre narrative et théorique majeure où se mêlent imaginaire foisonnant et conscience politique. Sa voix est aujourd'hui l'une des plus influentes de la Caraïbe. Au Seuil ont récemment paru La Matière de l'absence (2016), Frères migrants (2017), Contes des sages créoles (2018) et, en Points Thriller, J'ai toujours aimé la nuit (2018).
XVIIe siècle. Aux Antilles. C'est la nuit sur une plantation où se déroule une veillée mortuaire. Un vieux-nègre esclave entre dans le cercle des flambeaux. Dès ses premiers mots, il se métamorphose en « maître-de-la-Parole ».
Comment ce vieil homme a-t-il pu s'ériger en père fondateur de la littérature des Amériques ? Quels sont les secrets de cet improbable résistant à l'esclavage et à la colonisation ? D'où lui vient cette assignation à ne conter que la nuit, sous peine d'être transformé en panier ? Et pourquoi un panier ?
Partant de l'extraordinaire émergence du conteur créole, Patrick Chamoiseau interroge son propre travail d'écrivain, sa mémoire intime et les mystères de la création. Quels sont les grands enjeux de la littérature contemporaine ? En quoi rejoignent-ils ceux de ce vieux maître-de-la-Parole ? ...
« Chaque création est une avancée de la réflexion, de la connaissance, du rapport désirant avec cet horizon sans horizon qu'est la Beauté. »