couverture

Rayures

Une histoire culturelle

Pastoureau, Michel

  • Éditeur : Seuil
  • 158 pages
  • ISBN 9782021477948
  • Paru le 13 juillet 2021
  • 58,95 $ *
  • Essais

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Résumé

Une analyse historique de la tenue rayée, du Moyen Age au XXe siècle. Elle montre comment chaque époque a produit des codes symboliques et des usages sociaux, et s'interroge sur les rapports entre le visuel et le social, en insistant sur les groupes sociaux en marge de la société.

Quatrième de couverture

Que peuvent avoir de commun saint Joseph et Obélix, la prostituée médiévale et l'arbitre de base-bail, les frères du Carmel et les baigneurs de la Belle Époque, les sans-culottes de l'an II et les musiciens de jazz ? Ils portent un vêtement rayé, signe de leur situation sur les marges ou en dehors de l'ordre social. Structure ambiguë, qui ne distingue pas clairement la figure et le fond, la rayure est longtemps restée en Europe une marque d'exclusion ou de transgression.

Le Moyen Âge voyait dans les tissus rayés des étoffes diaboliques, et la société moderne a longtemps continué d'en faire l'attribut vestimentaire de tous ceux qu'elle situait au plus bas de son échelle (esclaves, domestiques, matelots, bagnards).

Toutefois, à partir de l'époque romantique, ces rayures dégradantes, sans vraiment disparaître, commencent à être concurrencées par des rayures d'une autre nature, porteuses d'idées nouvelles : liberté, jeunesse, plaisir, humour. Aujourd'hui, les deux systèmes de valeurs cohabitent. Mais il y a rayures et rayures. Celles du banquier ne sont pas celles du malfrat ; celles des passages cloutés ou des grilles de la prison ne sont pas celles du bord de mer ni des terrains de sport.

En parcourant cette longue histoire de la rayure occidentale, Michel Pastoureau s'interroge plus largement sur l'origine, le statut et le fonctionnement des codes visuels au sein d'une société donnée. Qu'est-ce qu'une marque infamante ? Un signe d'exclusion ? Pourquoi les surfaces rayées se voient-elles mieux que les surfaces unies ? Est-ce vrai partout dans le monde ? S'agit-il d'une donnée neurobiologique ou d'un problème culturel ?