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Essai dans lequel l'auteur relit les grandes théorisations de la race et analyse les productions de la conscience d'une condition racisée. Il montre notamment que performer d'autres images de soi et du monde permet de ne pas laisser la contrainte du racisme agir en paix, à une époque où celui-ci semble de plus en plus global dans les discours ethno-nationalistes.
Racisme et culture . Longtemps, on a pensé que faire silence sur la race permettait de la conjurer. Mais peut-on lutter contre le racisme sans mener des enquêtes sur ce qu'il produit ? À rebours de ceux qui refusent de se confronter aux réalités sociales, l'anthropologue des mobilités et du cosmopolitisme Michel Agier étudie les formes multiples que prend, ici et ailleurs, cette conception fondamentalement inégalitaire des relations humaines.. Revenant sur son parcours d'ethnographe en Afrique, en Amérique latine et en France, il décrit aussi bien les violences du racisme que les manières dont s'en saisissent ceux et celles qui en sont les sujets. Dans le même mouvement, il relit ses prédécesseurs qui, de Claude Lévi-Strauss à Colette Guillaumin, de Frantz Fanon à Stuart Hall, ont voulu libérer l'humanité de ce maléfice.. Il montre en particulier que mettre en scène d'autres images de soi, d'autres récits et d'autres mondes désirés, dans des performances carnavalesques, poétiques ou théâtrales, c'est s'emparer de la contrainte du racisme, face aux autres, toutes couleurs et toutes « races » confondues, pour ne pas la laisser agir en paix..